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Appui aux autorités de la transition : L’Ambassadeur des Etats-Unis en parle avec le président du CNT
 
Le président du Conseil national de la Transition, Chériff Sy, a reçu en audience dans la matinée du lundi 23 février 2015, l’Ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique dans notre pays, Tulinabo Salama Mushingi. A sa sortie d’audience, le diplomate américain a confié être venu non seulement s’enquérir des nouvelles se rapportant à la marche de la Transition, mais aussi annoncer un appui de son pays. Cette audience, M. Mushingi dit l’avoir également voulue pour être situé sur le processus d’effectivité de deux textes de loi en préparation, l’un sur le code minier et l’autre sur l’homosexualité.

A en croire l’Ambassadeur Tulinabo Mushingi, l’audience du jour s’inscrit dans le cadre d’une dynamique de prise de contact régulière avec les autorités de la transition. Toute chose qui permet au pays de ‘’l’uncle sam’’ de suivre la marche de cette période transitoire que traverse notre pays.

En sus, « des points spécifiques » ont été abordés dans le cadre de cette audience du 23 février 2015. C’est du moins, ce qu’a confié le diplomate américain en précisant qu’il s’agit de l’appui de son pays à la transition. Un appui non précisé dans sa nature ni dans sa consistance, mais annoncée pour être destiné à la CENI (Commission électorale nationale indépendante) et au CNT. Néanmoins, confie M. Mushingi, « Le CNT nous a envoyé une lettre qui liste ses besoins ». Et de promettre, « On va voir dans quelle mesure on peut accompagner, avec d’autres partenaires ». A cet effet, annonce-t-il, une rencontre des partenaires techniques et financiers du pays des Hommes intègres est prévue pour se tenir demain (24 février 2015), à l’effet de coordonner les interventions desdits partenaires.

Mais les Etats-Unis veulent également voir clair dans le projet de loi relatif à la révision du code minier et dans une proposition de loi sur l’homosexualité. Ces initiatives législatives encore ‘’en cuisine’’, l’Ambassade de Etats-Unis « voulait savoir où on en est ».
Relativement au premier texte, dira M. Mushingi, « Nous, en tant que partenaires, nous souhaitons que le code minier soit écrit de façon à ce que le Burkina ait des bénéfices sur ses ressources minières, mais aussi en gardant un aspect attractif pour les investisseurs étrangers. Nous pensons que la loi doit être balancée dans ce sens ».

Quant à la proposition de loi sur l’homosexualité, l’Ambassadeur des Etats-Unis précise, « Je voulais seulement savoir où est-ce qu’on en était ». Et d’ajouter, « Les Etats-Unis ne sont pas là pour imposer des valeurs culturelles à qui que ce soit. Nous avons nos valeurs culturelles, chaque pays a ses valeurs culturelles ». Toutefois, prévient-il, « Le principe de base, c’est que les droits humains universellement acceptés, les droits civiques, les droits des citoyens, doivent faire partie de cette discussion, peu importe l’origine, la race, l’orientation religieuse ou l’orientation sexuelle ».
En tout état de cause, précise le diplomate américain, « Nous ne devons pas être pour ou contre une loi ; nous sommes là pour accompagner le gouvernement du Burkina Faso».

Fulbert Paré
Lefaso.net