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Maladie à virus Ebola : la communication préventive s’intensifie

Dans le cadre d’un atelier à l’attention des Hommes de médias, le ministère de la Santé a donné plus d’éclairage sur les signes caractéristiques – qu’il faut signaler sans délai aux services sanitaires - de la maladie à virus Ebola, ainsi que les mesures à mettre en œuvre pour en être à l’abri. C’était le lundi 25 août 2014 à Ouagadougou, sous la présidence du Secrétaire général dudit ministère, Amédée Pierre Guiguimdé.

A l’occasion, l’assurance a été donnée qu’heureusement, aucun cas de maladie à virus Ebola n’est enregistré au pays des Hommes intègres. Mais la prudence est de mise. D’où l’intensification de la campagne de communication y relative, en mettant à contribution le quatrième pouvoir. Ce qui, sans doute, permettra d’inculquer les pratiques préventives et de parer à toute éventualité.

Déjà, il y a lieu de retenir que toute personne souffrant d’une forte fièvre ne répondant à aucun traitement des causes habituelles de fièvre, et qui au surplus, a la compagnie cumulée d’une diarrhée sanglante, d’une hémorragie gingivale, d’une hémorragie cutanée, d’hémorragies conjonctivales, et d’une présence de sang dans les urines, une telle personne est dite cas suspect. Face à un tel cas, la prudence recommande de recourir aussitôt aux agents de santé sensibilisés à la promptitude dans la disponibilité, pour venir s’en occuper en le transportant dans un centre médical. A cet effet, un numéro vert est ouvert. Il s’agit du 80 00 11 20, un numéro qui serait mieux s’il était plus réduit en chiffres.

Une fois dans le centre de santé, des prélèvements seront faits pour être envoyés dans un laboratoire basé à Lyon en France. Si l’infection à virus Ebola est confirmée, le malade sera conduit dans un centre d’isolement dont le premier de la ville de Ouagadougou est situé à Yagma avec une capacité d’accueil de 20 personnes.

Toute personne reçue dès les premières heures du déclenchement de la maladie à virus Ebola dont la période d’incubation (temps qui s’écoule dès l’infection jusqu’au début de la fièvre) est comprise entre 2 et 21 jours, dans un centre d’isolement, a au moins 50% de chance de survie, même s’il n’existe pas encore un traitement spécifique qui anéantisse le virus.

Mais le mieux, c’est de tout faire pour éviter d’en arriver à là. Pour ce faire, il faut impérativement éviter de toucher les cas suspects, les personnes malades hospitalisées, les animaux sauvages morts ou vivants (chauves-souris, singes, chimpanzés, antilopes, porc-épic), les personnes décédées (ne pas laver, ne pas habiller, ne pas tailler les ongles, ne pas caresser, ne pas embrasser le corps, ne pas exposer les cadavres, ne pas rôder autour de la dépouille, ne pas se pencher sur le cercueil, ne pas manipuler ni garder les objets du défunt, ne pas garder les corps, les enterrer immédiatement). Il faut, en outre, se laver toujours les mains avec de l’eau de javel et du savon, surtout avant les repas, après être passé par les toilettes, avant de faire la cuisine. Il est à noter que le lavage des mains réduit de 40%, le risque d’être infecté par le virus Ebola.

Fulbert Paré
Lefaso.net