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Bobo : Démonstration de force du Front Républicain

Salia Sanou et ses camarades du Front républicain ont réussi, ce samedi 12 avril 2014 à Bobo Dioulasso, leur pari de remplissage « recto verso » du stade Wobi. Le stade rempli, les leaders du Front républicain et la première dame du Faso, Chantal Compaoré, ont demandé le référendum pour trancher sur l’épineuse question de l’article 37.

Invitée surprise de l’évènement, la première dame du Faso, Chantal Compaoré, a donné une touche particulière au meeting du Front républicain à Bobo-Dioulasso. Avec la joie de vivre qui la caractérise, l’épouse du Président du Faso a harangué la foule une fois sur le podium. Aux bobolais, Chantal Compaoré a demandé le référendum pour continuer avec leur champion.

Avant Chantal Compaoré, c’est l’arrivée et les allocutions des membres fondateurs du Front républicain qui ont fait vibrer le stade wobi. Assimi Kouanda, Hermann Yaméogo, Soungalo Apollinaire Ouattara, Alain Yoda, François Compaoré…, bref, les tenors actuels du régime Compaoré étaient présents. « Seul Blaise nous a manqué » a même confié un organisateur.

« Il n’y a pas plus bandit qu’Hermann Yaméogo »

Co-président du Front Républicain, Maître Hermann Yaméogo, le président de l’UNDD et fils de Maurice Yaméogo, premier président du Burkina Faso a été un des héros du meeting du Front républicain. Tribun, l’homme qui n’a pas sa langue dans la poche a « fléché » les membres fondateurs du MPP. Selon Hermann Yaméogo, la jeunesse doit se méfier de ceux qui, hier encore étaient à l’origine des emprisonnements et des morts au Burkina.

Aux « aventuriers » qui n’ont pas connu les « douleurs de la politique », Hermann Yaméogo demande de privilégier l’intérêt du peuple au détriment des intérêts personnels. Juriste de formation et « républicain », Hermann Yaméogo se veut respectueux de la Constitution. Et pour lui, l’article 37 est révisable. A ceux qui ne veulent pas se soumettre à la Constitution, Hermann a prévenu : « Il n’y a pas plus bandit qu’Hermann Yaméogo »

Salia Sanou, désormais répondant de Salif Diallo au sein du CDP

S’érigeant en répondant aux invectives de Salif Diallo, le vice-président du Mouvement du peuple pour le progrès, El Hadj Salia Sanou, chef d’orchestre du meeting du Front républicain à Bobo-Dioulasso, a été pour le moins inamical avec ses anciens mentors.

A en croire Salia Sanou, la création du MPP et la traîtrise de Roch Marc Christian Kaboré et ses amis lui ont été révélées bien avant l’heure. Un fait que l’homme dit avoir partagé avec Soungalo Apolliaire Ouattara en son temps. A Salif qui promet la présidence à Roch Marc Christian Kaboré en 2015, Salia Sanou a répondu en promettant à son tour la présidence du Faso à Blaise Compaoré.

Ousséni BANCE
Lefaso.net

Les-à-côtés du meeting du FR

Le Front républicain, victorieux en mobilisation

Mobilisation pour mobilisation, le Front républicain a supplanté le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) au cours de son meeting. Absent le plus présent, le MPP a même impacté le scénario du meeting du 12 avril 2014 selon certains observateurs. Car, comme les militants du MPP, les adeptes du Front républicain ont impressionné par leur cortège tout au long de leur parcours.

Comme pour la première grande sortie du MPP à Bobo-Dioulasso, le meeting du Front républicain a connu du succès. Comme le MPP et même avec un ton qui se voulait modéré, le Front républicain a proféré des menaces à l’adresse de ses adversaires. Comme pour les dirigeants du MPP, les leaders du Front républicain sont répartis joyeux de Bobo-Dioulasso. Avec le sentiment d’avoir le soutien des Bobolais.

On a frôlé le « scandale Sékouba Bambino »

Très attendu pour ses prestations, la star de la musique guinéenne a entr-temps agacé des militants du Front Républicain. Tenant forcement à rallier le plus près possible le podium avec son véhicule, la star a offusqué la sensibilité de certaines personnes qui n’ont pas manqué de faire un petit rappel : « Même si Blaise était là, il allait marcher pour monter sur le podium ».

Finalement, il y a eu plus de peur que de mal, dans la mesure où suite à des échanges, Sékouba Bambino a accepté de faire comme tout le monde. En marchant.

Un dîner de presse pour aplanir les incompréhensions

Après les différentes allocutions au Stade Wobi de Bobo-Dioulasso, les premiers responsables du Front républicain ont rencontré les journalistes pour des échanges. L’occasion a été saisie par les uns et les autres pour aplanir les incompréhensions.

Des échanges, on retiendra qu’au gré des circonstances, le Front républicain pourrait se muer (par exemple en parti politique). Pour Maxime Kaboré, membre fondateur du Front républicain, les Burkinabè doivent s’attendre au référendum dans les jours à venir.

Rassemblés par Ousséni BANCE
Lefaso.net