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Histoire
La période précoloniale

La préhistoire a été marquée par l'émergence de territoires indépendants constitués en empires et en royaumes. Les plus importants ont été sans conteste, l'Empire mossi, le royaume du Gouïriko, le royaume du Kénédougou, le royaume de Ouhabou, l'empire du Yatenga, le royaume du Gourma. De par leur organisation, ils surent résister aux troubles internes et aux invasions extérieures jusqu'à la colonisation.

La préhistoire burkinabè n'a pas fini de livrer des précisions sur cette période malgré les témoins que sont les ruines (ruine de Loropéni), les gravures rupestres (gravures d'Arbinda) ou les monuments mégalithiques (près de Dori). Alors que chez les voisins, Mali et Niger, de grands empires (empire du Ghana et empire Songhay) ont vu le jour, et ont disparu l'on ne sait absolument pas ce qui s'est passé au Burkina Faso à cette époque.

La seule source pour remonter l'histoire reste la tradition orale. Elle a permis de retracer la vie de ces empires, royaumes et autres groupes ethniques.

La colonisation

Après quelques missions exploratoires menées entre autres par l'allemand Henrich BARTH (vers 1953) et le français Louis Gustave BINGER (1887-1888) et le Congrès de Berlin où l'Europe s'est partagé l'Afrique (1884-1885) la course fut lancée pour occuper en Afrique un empire colonial et en piller toutes les richesses. Les premiers explorateurs furent témoins des dernières conquêtes et résistances en pays gourounsi, bobo-dioula et mossi du Yatenga. Les français d'abord témoins de ces luttes, se muèrent en envahisseurs pour pacifier tout le pays. Ce fut d'abord les mossis qui, devant la suprématie de l'armée française signèrent les traités d'alliance et de protectorat avec le lieutenant Vouley Destenave. A l'Ouest, depuis 1897, les français avaient signé des traités de protectorat avec Dédougou, le royaume de Ouahabou, Diébougou, le pays Lobi, le royaume du Gouïriko, la région de Banfora. Pacifiée, la Haute-Volta fut érigée en territoire en 1904.

La 1ère guerre mondiale vit l'enrôlement de nombreux voltaïques. Cet effort de guerre et surtout les travaux forcés provoquèrent une révolte généralisée dans plusieurs régions, de 1915 à 1917. En 1919, la Haute-Volta redevient une colonie à part entière. En septembre 1932, un décret français supprime la colonie de Haute Volta dont le territoire est partagé entre la Côte d'Ivoire, le Soudan et le Niger.

La Haute Volta recouvre ses anciennes frontières en acquérant le 4 septembre 1947 le statut de territoire d'Outre-Mer. Elle jouit d'une certaine autonomie. Ce qui permet aux premiers cadres voltaïques de se lancer en politique en formant des partis politiques, notamment le Rassemblement Démocratique Africain (RDA), l'Union Voltaïque (UV). La loi de 1956 fait évoluer l'Afrique Occidentale vers le fédéralisme. La mise en œuvre de cette loi va ouvrir la voie vers l'indépendance soutenue par l'émancipation des colonies britanniques, le Ghana en particulier, la guerre en Algérie et l'arrivée au pouvoir en France du Général Charles De Gaulle en 1958. La personnalité voltaïque la plus déterminante a été sans conteste Daniel Ouezzin COULIBALY qui a été de tous les combats pour l'Indépendance. En 1958, le 28 septembre, tous les territoires africains votent massivement le ''Oui'' au référendum organisé par de Gaule qui donne d'avantage d'autonomie aux futures républiques africaines, dans le cadre de la Communauté française. Ainsi, le 11 décembre 1958, est proclamée la République de Haute-Volta, Etat membre de la Communauté Française sous Maurice YAMEOGO qui a succédé à Ouezzin COULIBALY, mort en 1958.

Les indépendances

Le 11 juillet 1960, la Haute-Volta proclame son indépendance et adopte sa 1ère constitution. Elle ne fêtera l'événement que le 5 août 1960. La 1ère république voit le jour avec comme Président Maurice YAMEOGO. Elle adhère à l'ONU. La Haute Volta connaît une vie politique mouvementée faite d'années de régime démocratique alternée de coups d'Etat militaire.

· 3 janvier 1966 : suite à une grève déclenchée par les syndicats et soutenue par certains partis politiques, l'armée prend le pouvoir. Le Lieutenant Colonel Sangoulé LAMIZANA succède à Maurice YAMEOGO comme Chef de l'Etat.

· 1970 - 1974 : Des élections sont organisées, remportées par le RDA. Sangoulé Lamizana reconduit comme Président, nomme Gérard Kango OUEDRAOGO comme Premier Ministre. C'est la deuxième République.

· 8 février 1974 : une crise interne à l'UDV-RDA, bloquant la vie institutionnelle débouche sur le retour des militaires au pouvoir. Lamizana reste toujours Chef de l'Etat.

· 1978 - 1980 : Après un référendum, une nouvelle constitution est adoptée et le Général Lamizana est élu Président de la République au second tour, soutenu par le RDA en mai 1978. C'est la troisième République.

· Le 25 novembre 1980 : une grève des enseignants aboutit au renversement de la troisième république, par l'armée. Le Colonel Saye ZERBO prend le pouvoir avec le Comité Militaire pour le Redressement National (CMRPN)

· 07 novembre 1982 : une crise interne amène le renversement du régime de Saye ZERBO par leConseil de Salut du Peuple (CSP). Le médecin-commandant Jean Baptiste OUEDRAOGO devient Chef de l'Etat.

· 4 août 1983 : Le Capitaine Thomas SANKARA évince le Médecin-commandant Jean Baptiste OUEDRAOGO à la tête de l'Etat. C'est la période révolutionnaire sous la direction du Conseil National de la Révolution (CNR) qui instaure la Révolution Démocratique et Populaire (RDP). Le 4 août 1984, la Haute-Volta change de nom et devient Burkina Faso qui signifie en langues nationales mooré et dioula « Patrie des hommes intègres ».

· le 15 octobre 1987 : les dissensions voient le jour au sein du CNR dont le règlement aboutit à la mort de Thomas SANKARA et à sa succession par le capitaine Blaise COMPAORE. La rectification de la Révolution est opérée avec l'annonce de l'ouverture politique. Le CNR est dissous et remplacé par le Front Populaire. Une relance de l'économie est amorcée avec l'adoption en 1990 du Programme d'Ajustement Structurel avec l'appui des institutions de Breton Wood (FMI et Banque Mondiale).

· 2 juin 1991 : La constitution de la quatrième république est adoptée instituant un «Etat démocratique et laïc ». Le 1er décembre 1991, la première élection présidentielle de la 4ème république voit la victoire de Blaise COMPAORE et le succès de son parti, l'Organisation pour la Démocratie et le Progrès / Mouvement du Travail (ODP/MT) qui obtient la majorité des élus à l'Assemblée des Députés du Peuple (ADP).

· 15 novembre 1998 : Après avoir remporté les élections législatives en mai 1997, le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), né de la fusion de l'ODP/MT avec d'autres partis, conforte sa victoire avec l'élection de son candidat, Blaise COMPAORE aux présidentielles pour un nouveau mandat de 7 ans.

· 13 novembre 2005 : Blaise COMPAORE remporte l'élection présidentielle au premier tour pour un mandat de 5 ans.

· 23 novembre 2010 : Réélection au premier tour de Blaise COMPAORÉ pour son dernier mandat de 5 ans.

- 30-31 Octobre 2014: Insurrection Populaire qui a abouti à la Démission forcée de M. Blaise Compaoré qui s'éfforçait à modifier la Constitution burkinabè pour un cinquième mandat

- 31 Octobre 2014: Le Lieutenant-Colonel Isaac Y. ZIDA est le nouveau homme fort du Burkina par consensus des forces armées et la société civile burkinabè. il devient le chef de l'État en attendant la désignation d'un président de Transition démocratique.

-  21 novembre 2014 - 29 décembre 2015: Gouvernement de transition dirigé par Michel KAFANDO, Ex-diplomate à la retraite. le Président Kafando a pour mission d'organiser les élections présidentielles libres, démocratiques, transparentes avant novembre 2015. auxquelles élections lui-même ne pourrait être candidat; selon la CHARTE DE LA TRANSITION.

- depuis le 29 décembre 2015: Roch Marc Christian KABORÉ entame son premier mandat de 5 ans comme le nouveau président du Faso élu démocratiquement sous la bannière du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP). Avec 53,49% des voix, il a dépassé de très loin ses 13 autres concurrents à la magistrature supprême. Il dévient ainsi le troisième civil qui accédât au poste de président du Faso (après Maurice Yaméogo (1960) et Michel Kafando (2014).

La Redaction du consulat