Route Dédougou- Nouna- Frontière du Mali : Le chrono réduit

Le président du Faso, Blaise Compaoré, a procédé le samedi 31 mai à Nouna à l’inauguration de la route Dédougou-Nouna-Frontière du Mali. D’un coup de machine effectué le 19 janvier 2012 qui a servi au lancement des travaux l’infrastructure, deux ans et demi après, c’est la fin d’un calvaire longtemps vécu par les populations de la Kossi et de l’ensemble de la région de la boucle du Mouhoun.
Jamais un événement n’avait suscité autant d‘agitation dans la cité du Numadu. Des jours avant, les chaînes de radio locales diffusaient des spots annonçant le grand jour. En effet c’est ce samedi 31mai 2014 que le chef de l’Etat, Blaise Compaoré, est venu se joindre aux populations de la province de la Kossi pour fêter la fin de plusieurs décennies de calvaire. Auparavant, pour parcourir le tronçon Dédougou, Nouna Frontière du Mali, long de 143,7 km en voiture, il fallait en moyenne 6 heures. Maintenant bitumé il ne faut que 2 heures, voire moins, pour le parcourir. Le parcours du combattant relève donc d’un mauvais souvenir.
Joie et quiétude donc chez les populations de cette partie du Burkina sorties massivement fêter leur désenclavement. Leur mobilité à l’intérieur du pays, la communication ainsi que les échanges avec le Mali voisin se sont nettement améliorés. C’est pourquoi elles ont témoigné leur gratitude au peuple américain qui a financé le bitumage de cette route à hauteur de 194 millions de dollars, et cela à travers le Millenium challenge corporation (MCC), et sous la coordination du Millenium challenge account (MCA/BF). La conseillère spéciale du P-DG du MCC présente à cette cérémonie d’inauguration, n’a pas manqué de relever l’importance d’une telle route. Foi de Cassandra Butts, cette voie réduira non seulement le temps nécessaire pour se rendre dans les centres de santé et les écoles secondaires, mais permettra également de valoriser les potentialités culturelles et économiques de la région. Quant au ministre des Infrastructures, du Désenclavement et du Transport, Jean Bertin Ouédraogo, il a félicité l’entreprise tunisienne SOROUBAT, dont le professionnalisme et la rigueur au travail ont assuré une bonne exécution du chantier.
50 ans de pouvoir pour Blaise Compaoré
Juste après l’inauguration de la route, le président Blaise Compaoré s’est rendu au stade monseigneur Jean Lessourd pour un meeting. Il y a été accueilli par une grande foule mobilisée sous un soleil ardent. Après un bain de foule, le chef de l’Etat s’est installé dans la loge officielle aux côtés du Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, du président de l’Assemblé nationale, Soungalo Appolinaire Ouattara, et du président du Conseil régional, Maxime Koné. Prenant la parole, le chef de canton de Nouna ainsi que le maire de la commune de Nouna ont témoigné leur reconnaissance au président pour ses œuvres en faveur du bien-être de la population. «C’est ici qu’en 2005, lors de la campagne présidentielle, nous vous avions souhaité 50 ans de pouvoir. Notre position n’a pas bougé d’un iota», a rappelé le maire de la commune de Nouna, Mariam Fofana. Puis tour à tour, jeunes, femmes et anciens à travers leurs représentants ont adressé au chef de l’Etat leurs préoccupations qui se résument au manque de barrages, d’ambulances et d’école professionnelle. Des doléances qui, à en croire Blaise Compaoré, ont été entendus. En une dizaine de minutes, le Numéro 1 des Burkinabè a, dans son adresse à la population de la Kossi, invité les différentes couches socioprofessionnelles à se mobiliser pour l’avenir. «Ce qui compte pour nous, ce n’est pas seulement aujourd’hui. Il faut comprendre qu’on doit avancer et c’est ensemble que nous devons poser les bases d’un futur glorieux, pour un futur de progrès qui nous fera respecter dans ce monde», a-t-il conclu.
L'Observateur Paalga
La rédaction