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Couverture énergétique : 35 000 ménages en voie de raccordement au réseau de la SONABEL
 
Le Projet d’extension et de renforcement des réseaux électriques (PERREL) a été lancé ce lundi 23 janvier 2017 à Ouagadougou, lors d’un atelier. Financé par la Banque islamique de développement (BID) à hauteur de 37 millions de Dollars US, ce projet piloté par la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL), raccordera 35 000 ménages au réseau public d’électricité. C’est le ministre de l’Energie, des mines et des carrières, Pr Alpha Oumar Dissa qui a présidé cette cérémonie.

C’est pour échanger sur l’état d’avancement du projet et le rôle attendu de chacun, sensibiliser les acteurs impliqués dans sa mise en œuvre, favoriser une meilleure appropriation par les bénéficiaires et particulièrement par la SONABEL, que cet atelier de lancement du PERREL a été organisé. Lequel projet, financé par la BID à hauteur de 37 millions de Dollars US, permettra de rattacher au réseau national d’électricité, 35 000 ménages supplémentaires des zones périurbaines de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Koudougou.

Pour le Directeur général de la SONABEL, François De Salles Ouedraogo, le projet d’extension et de renforcement des réseaux électriques (PERREL) épouse parfaitement l’une des priorités du moment pour le pays des hommes intègres qui est de doubler le nombre des abonnés d’ici à 2020. « La mise en œuvre de ce projet constitue une bouffée d’oxygène pour les populations des zones périurbaines de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Koudougou dont beaucoup attendent une connexion électrique depuis belle lurette », avance-t-il. Ce projet est également, selon lui, une aubaine pour la SONABEL qui avait dû suspendre ses investissements, faute de ressources.

En plus des 35 000 ménages qui viendront élargir le portefeuille clientèle de la SONABEL, ce projet permettra le renforcement de la liaison Kossodo-Ziniaré par une ligne de haute tension de 90 kilovolts. Ce qui naturellement va accroitre la capacité de desserte des localités du Plateau Central, du Centre-Nord, du Sahel et satisfaire les besoins en énergie de la station de pompage de Ziga ainsi que ceux du nouvel aéroport de Donsin en projet.

Atteindre l’objectif universel d’accès à l’électricité

« Le projet (PERREL) va permettre d’augmenter l’accès à l’électricité dans les zones péri urbaines, contribuant ainsi à un développement social plus inclusif conformément au mandat de la BID », confie Clément Illa, Représentant résidant au Burkina de la BID. Pour lui, ce projet contribue aux objectifs universels d’accès à l’électricité en 2030. Compte tenu de son impact socio-économique important pour la population, le Représentant résident a exhorté les acteurs à une mise en œuvre diligente et à anticiper sur les délais de réalisation. D’où l’importance de mettre en place rapidement l’unité de gestion et la rendre fonctionnelle.

Toute chose que le ministre en charge de l’Energie, Pr Alfa Oumar Dissa, qui a présidé l’ouverte de cet atelier, apprécie à sa juste valeur. Au nom du gouvernement, il a remercié la BID dont l’envergure et la célérité des interventions dans le secteur de l’énergie du Burkina sont forts appréciables. Surtout qu’en ce moment, la politique nationale en matière d’énergie, qui occupe une place de choix dans le Plan national de développement économique et social (PNDES), vise à « rendre l’énergie accessible et disponible » aux populations.

« La concrétisation de notre politique d’électrification s’opère donc par la mise en œuvre de projets semblables qui nous rassurent quant à l’atteinte des objectifs qui nous sont fixés », s’en félicite-t-il. Tout en félicitant l’ensemble des acteurs qui ont permis en si peu de temps de mettre ce projet en chantier, il a profité de l’occasion pour inviter tout un chacun à s’impliquer pour sa grande appropriation.

Le financement du PERREL par la BID à hauteur de 37 millions de Dollars US est composé d’un prêt concessionnaire de 10 millions de Dollars US et d’un prêt semi-concessionnel (Istisna’a) de 27 millions de Dollars US. Il sera remboursé sur une période de 25 ans incluant une période de grâce de 7 ans.

Marcus Kouaman
Lefaso.net