bread crumps
Conseil des ministres extraordinaire : La loi de finances rectificative adoptée
 
Le Conseil des ministres a adopté en séance extraordinaire la loi de finance rectificative 2016, ce lundi 21 mars. Elle sera transmise à l’Assemblée nationale pour adoption.

Fin 2015, le gouvernement de la Transition avait soumis au CNT (conseil national de la Transition) la loi de finances, laquelle loi avait omis un certain nombre d’éléments. Au titre des omissions, la ministre de l’économie et des finances Hadizatou Rosine Coulibaly cite la non budgétisation de l’incidence de la loi 081, portant statut général de la fonction publique qui s’élève à 40 milliards de francs CFA. Pour l’instant, l’équipe du Premier ministre Paul Kaba Thiéba a décidé de budgétiser cette loi pour 15 milliards de francs CFA, « le temps de pouvoir absorber ces arriérés », rassure Mme Coulibaly. Cette loi, soulignons-le, met le fonctionnaire et l’agent contractuel sur un même pied.

Parmi les autres dépenses non prises en compte par la Transition, il y a les factures impayées du Programme socio-économique d’urgence de la transition (PSUT) et qui s’élèvent à près de neuf milliards ; les 20 milliards que le gouvernement devait débourser pour soutenir la filière coton et les sommes que l’Etat doit à certaines entreprises pour des travaux que celles-ci avaient réalisé.

Déficit de 302 milliards

Les ressources sont de 1617 milliards contre 1583 milliards pour le budget de 2015. Les charges se situent, elles, à 1919 milliards contre 1823 milliards. Il y a donc un déficit de 302 milliards à combler. « Il y a de grands enjeux mais les ressources ne sont pas extensibles à souhait et nous nous sommes engagés au niveau du ministère de travailler avec les régies financières pour accroitre les ressources propres de l’Etat », a déclaré la ministre de l’économie et des finance. « Notre administration est trop lourde et peu performante. Plus de 45% des ressources intérieures sont utilisées pour financer les salaires des fonctionnaires pour une norme communautaire de 30% », a-t-elle ajouté avant de souligner que le président du Faso a insisté sur la question de réduction du train de vie de l’Etat.

Dans le cadre du Plan national de développement économique et social (PNDES), le gouvernement a ouvert une ligne de 2 milliards de franc CFA pour la mise en place d’un fonds dans le cadre des études qui seront réalisées par les services techniques des ministères pour l’évaluation des projets à mettre en place.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net