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IXème Dialogue politique Burkina Faso-Union européenne : La transition au cœur des débats

La IXème session du dialogue politique Burkina Faso-Union européenne s’est tenue ce jeudi, 16 avril 2015 à Ouagadougou, pour examiner les axes du partenariat entre les deux parties. Une session qui a mis un point d’honneur aux sujets relatifs à la transition politique.

La concertation a été co-présidée par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, le Président du Faso, Michel Kafando, et le Chef de la délégation de l’Union européenne, Alain Holleville. Les parties ont examiné, à travers de brèves présentations, sur des questions arrêtées d’un commun accord et suivies d’échanges entre les parties. Au centre des intérêts, le bilan à mi-parcours du processus de transition politique, le point des préparatifs financières et logistiques des élections présidentielles et législatives d’octobre 2015, le budget 2015 en termes de priorités et exécution, la réforme de la justice (états généraux), la lutte contre la maladie à virus Ebola, la prévention et la lutte contre la grippe aviaire.
Cette session a également abordé le dialogue interreligieux, les mesures gouvernementales de protection des missions diplomatiques, des biens et des personnes ; le récent enlèvement survenu à Tambao ; les récentes mesures judiciaires prises contre certains anciens dignitaires ; le nouveau code électoral ; les questions sécuritaires de l’environnement global sous-régional ; la programmation, la mise en œuvre du 11ème FED et l’accompagnement du processus de transition.

Pour Michel Kafando, cette session intervient dans un contexte de grandes reformes intervenues l’an dernier au sein de l’Union européenne et de soulèvement populaire au Burkina en fin octobre 2014. « Le quatrième sommet de l’Union européenne-Afrique, tenue les 2 et 3 avril 2014 à Bruxelles, a mis en exergue de nouveaux enjeux et de nouvelles perspectives de coopération entre ces deux parties. En effet, la nouvelle dynamique de coopération, axée sur la nécessité d’améliorer la mise en œuvre de la stratégie commune Union européenne-Afrique, par l’adoption de la feuille de route 2014-2017, met entre autres l’accent, sur la paix et la sécurité, la démocratie, la bonne gouvernance, les droits de l’homme et bien évidemment, sur les questions de développement et de croissance », a-t-il rappelé.

L’Union européenne, consciente de son rôle à jouer …



A en croire le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Michel Kafando, le Burkina a amorcé un tournant capital et décisif de son histoire, référence faite à l’insurrection populaire. « La forte aspiration du peuple burkinabè au changement, a entraîné de profondes mutations dans le sens d’une meilleure consolidation de la démocratie, ouvrant ainsi, et sous l’égide de la transition, de nouvelles perspectives pour la construction d’un véritable Etat de droit », a déclaré Michel Kafando. C’est pourquoi, dit-il, l’objectif du gouvernement de la transition est de réussir coûte que coûte, les élections présidentielle et législative d’octobre prochain. Demandant l’accompagnement de l’Union européenne dans ce processus et se réjouissant également du « riche », « dynamique » et « exemplaire » partenariat qui lie son pays à l’Union européenne. « L’appui de l’Union européenne s’est à nouveau concrétisé par la mise à la disposition de notre pays d’une enveloppe financière d’un montant de 623 millions d’euros dans le cadre du 11ème FED (Fonds européen de développement, ndlr) pour la période de 2014-2020 », a annoncé M. Kafando.

Le Chef de la délégation de l’Union européenne, Alain Holleville, a, quant à lui, salué la tenue de cette édition, malgré le contexte particulier que traverse le pays. « La transition est un moment essentiel pour la démocratie au Burkina », indique le diplomate.
En cette période de transition, l’Union européenne, en plus de son axe de coopération classique, apporte de multiples autres mesures spécifiques qui viennent en appui au processus.

Elle dit être consciente du rôle qu’elle doit jouer pour permettre à la transition de conduire sa mission essentielle qui est d’organiser des élections libres, transparentes, inclusives qui permettent aux populations de s’exprimer librement.

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net