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Eliminatoires CAN 2015 : les Etalons concèdent le nul face à l’Angola mais restent qualifiés

Les Etalons ont été contraints, ce mercredi 19 novembre 2014, au partage des points du match qui les a opposés à leurs homologues de l’Angola. Sur un score d’un but partout, les Etalons et leurs adversaires du jour ont inscrit, chacun, un point à leur compteur. Le Burkina est deuxième du groupe C derrière le Gabon, 12 points, après sa victoire 4-2 face au Lesotho.

C’était un match sans enjeux. Peut-être pour cela, c’était un match sans saveur. Face aux Palancas Negras de l’Angola, les Etalons n’ont pas déroulé le grand jeu auquel s’attendait le public qui a fait massivement le déplacement au Stade du 4 Août. Même s’ils ont été par moment menaçants pour l’adversaire.

Dès l’entame du match, les poulains du coach Paul Put ont affiché une volonté de dominer le vis-à-vis. Ainsi à la 56e seconde, le jeune Bertrand Traoré, lancé sur le flanc gauche réussit un centre qui finit malheureusement dans les bras du gardien angolais. Dans les gradins, les supporters, encouragés par cette attaque, chantent à tue-tête. A la 4e minute, Bakary Koné, alias le général Bako, profitant d’une balle qui trainait dans la surface de réparation des Angolais, fait une reprise mais sa balle finit dans les gans de Landu Mavanga, visiblement en pleine confiance.

Les Etalons poussent, les Angolais résistent. Le chemin des filets se dérobe aux deux formations. Mais à la 20e minute, les Etalons mis en mal dans leurs 18 mètres, sont obligés à la faute. Florent Rouamba s’accroche au maillot du joueur angolais. Celui s’écroule dans la surface de réparation. La décision de l’arbitre tunisien, Youssef Essrayri, est sans appel. Il montre le point de pénalty. Le public prie Dieu qu’il retire l’inspiration au capitaine angolais, Djalma Campos qui allait exécuter le pénalty. Mais c’était peine perdue. Dans un élan très rassuré, il loge la balle au fond des filets de Germain Sanou. La désolation gagne le stade qui était plein comme un œuf. Des voix s’élèvent pour demander le remplacement de Florent Rouamba. Mais loin du public, Paul Put n’entend pas les clameurs du public.

Le match reprend. Les Etalons, sans être atteints dans leur moral, multiplient les assauts. Des efforts qui finiront par payer à la 47e minute. Jonathan Pitroipa servi à l’entrée de la surface de réparation angolaise brûle la politesse à ces sentinelles placées par Romeu C. Filemon, l’entraineur angolais, et s’engouffre dans la défense. Pris de vitesse, un des défenseurs commet la faute sur Pitroipa. Justice sera faite. L’arbitre siffle la faute et montre avec le même doigt le point de pénalty. Victime de la faute, Pit s’empare du ballon, avance d’un pas assuré et transforme le penalty. La parité est rétablie dans le match. Mais le maître de la rencontre ne tardera plus à renvoyer les deux formations dans les vestiaires.

De retour de la pause, le jeu baisse en intensité. Les Etalons poussent mais rien n’y fit. La seconde partie du match demeure vierge. Assis dans la loge des Officiels, le général Pingrenoma Zagré, qui représentait le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida, fraîchement nommé Premier ministre de la transition, suit impassiblement l’évolution de la rencontre.

Les Etalons, avec ce nul, sont 2e de leur groupe derrière le Gabon qui est venu à bout du Lesotho sur le score magistral de 4-2. La route de la Guinée Equatoriale reste ouverte pour les poulains de Paul Put. Ce sera un retour en territoire connu.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net