bread crumps
Santé : 569 agents de santé de l’école privée Sainte Edwige prêtent serment

La septième promotion de l’école privée de santé Sainte Edwige a prêté serment ce jeudi 23 octobre. Avec comme nom de baptême « lutte contre les mutilations génitale féminine », ce sont 569 nouveaux agents de santé qui viendront renforcer le personnel de santé. La septième promotion a pour marraine le Pr Bibiane Koné.

C’est dans l’allégresse et dans une ambiance festive marquée par des prestations musicales que 63 sages-femmes et maïeuticiens d’Etat, 91 infirmiers diplômés d’Etat, 44 accoucheuses brevetées, 168 agents itinérants de santé, 199 infirmiers brevetés, ont prêté serment et reçu leurs diplômes après deux ans de formation pour certains et trois ans pour d’autres. Si comme le dit leur délégué Jean-Louis Ouattara, la joie était perceptible et remarquable, la tâche qui les attend sera sans doute aussi remarquable mais certainement moins jouissive.

D’ailleurs, leur marraine, première femme gynécologue du Burkina, leur atteste que le métier est difficile, certes, mais noble. Ainsi, elle a invité ses filleuls à faire de leur métier une passion, condition primordiale pour qu’il les rende heureux. La fondatrice de l’école, Edwige Ilboudo, a quant à elle exhorter les nouveaux diplômés à travailler à se professionnaliser davantage en leur confiant que « la vie professionnelle et la vie tout court se perfectionnent tous les jours ».

Chacun dans sa spécialité, a juré devant les parents, les amis, les personnalités présentes, de promouvoir la santé et de s’abstenir de tout acte, tout propos, tout conseil susceptibles d’abréger la vie ou de provoquer la mort, de rester toujours digne, intègre et discipliné dans l’exercice de la profession, de garder le secret professionnel, entre autres. A travers leur représentant, ils ont affirmé leur engagement à accomplir les règles d’or de la profession qui sont : promouvoir la santé, prévenir la maladie, maintenir la vie.

Ils se sont également engager à lutter contre les mutilations génitales féminines, thème sur lequel porte leur nom de baptême. Jean-Louis Ouattara affirme de ce fait que le choix de la thématique a été motivé par le constat que, malgré la sensibilisation, la répression, la convergence d’effort, la pratique des mutilations sur la jeune fille innocente perdure. A ce propos, le ministre de la santé dans son discours prononcé par son représentant, Paul S. Nikiéma, conseiller technique du ministère, est revenu sur les différents aspects liés aux mutilations génitales féminine avant de féliciter la promotion pour « l’engagement pris, pour avoir eu un regard particulier sur cette pratique ». Il les a par ailleurs exhortés « à garder le sens de la rigueur et du professionnalisme ».



L’école privée de santé Sainte Edwige bénéficie d’une grande réputation et les résultats engrangés cette année ne feront sans doute qu’accentuer cette réputation. En effet, sur cinq filières d’enseignement, l’école a obtenu un taux de réussite de 100% sur quatre d’entre elles et de 98,58% sur une autre filière à l’examen national. De plus, la première nationale des agents itinérants de santé est une élève de Sainte Edwige. Pour la fondatrice c’est un honneur et l’effectif des pensionnaires est en permanente croissance.

Martiale Zongo (stagiaire)
Lefaso.net