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Projet de convocation du referendum : les rencontres se multiplient dans les états-majors

L’annonce de la tenue du referendum par le Conseil extraordinaire des ministres ce mardi, 21 octobre, a enclenché de « grands mouvements de concertation au sein des différentes parties, « pro-referendum » ou « anti-referendum et « leurs » entités affiliées. Ainsi, « dès » 15 h, 13 organisations de la société civile opposées au referendum donnaient le ton à travers une conférence de presse. Un peu plus tard, à 18 h 30, le CDP, parti au pouvoir, réunissait au CBC, les membres de son Bureau politique national pour « Information sur la situation nationale ».

Pendant ce temps, venait de démarrer à 18 h, au siège du chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF), un tête-à-tête entre les leaders de l’opposition politique. Une déclaration serait en gestation de ce côté et sera portée à la connaissance de l’opinion dans les heures qui suivent. Une conférence de presse est prévue ce mercredi, 22 octobre à 10 heures au siège de l’institution. Les leaders de l’opposition, après plus de 3 h d’échanges hors des oreilles indiscrètes, se sont abstenus de toute déclaration à leur sortie, donnant simplement rendez-vous à la conférence de presse.

L’UNIR/PS « prend acte d’une décision d’une extrême gravité », selon Me Sankara

Pour Bénéwendé Stanislas Sankara, président de l’UNIR/PS, la position de son parti est connue depuis décembre 2013. « Par quel que procédé que ce soit, si le pouvoir veut modifier l’article 37, nous allons appeler nos militants à la désobéissance civile. C’est clair, limpide et sans ambages », a-t-il rappelé la position de son parti, UNIR/PS. Pour Me Sankara, il s’agira, « dès lors », de préparer les militants, de leur expliquer ce que c’est que la désobéissance civile, sa une feuille de route et son contenu. A l’en croire, le pouvoir leur a déclaré la guerre et ils devraient aller en rang serré, ensemble.



Regard sur le projet de loi ?

« Nous ne savons pas si le projet est déjà déposé sur le bureau de l’Assemblée nationale. Nous prenons acte d’une décision d’une extrême gravité du conseil extraordinaire des ministres qui dit que le gouvernement a décidé de demander à l’Assemblée nationale, si oui ou non, il faut aller en referendum pour modifier l’article 37 », a commenté le président de l’UNIR/PS. Selon lui, une telle décision est très dangereuse, un péril pour la démocratie, la jugeant « impopulaire » et « même illégitime ». « Et dans ces conditions-là, le peuple burkinabè va certainement faire bloc avec l’opposition politique dans sa lutte », a-t-il affirmé avant d’ajouter que l’article 168 dit que le pouvoir personnel est proscrit. Donc « il est tout à fait normal que la désobéissance civile qui est prévue à l’article 167 de la constitution soit effectivement appliquée ; elle est légale ».

Oumar L. OUEDRAOGO
Lefaso.net