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Yaguibou Bouba, député et SG de l’ADF/RDA, à propos de la proposition de loi modificative de l’article 37 : « Nous nous démarquons de cette initiative »
POLITIQUE

L’Alliance pour la démocratie et la fédération/ Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA), parti de la majorité présidentielle, se démarque de l’initiative visant à modifier l’article 37 de la Constitution. C’est du moins, ce qu’a confié le Secrétaire général – que nous avons rencontré ce jeudi 11 septembre 2014 - dudit parti, avec la précision que son parti n’y a été associé « ni de près, ni de loin ».

Le groupe parlementaire ADF/RDA fort de 18 députés, certaines de nos sources le disaient en pourparlers avec le parti au pouvoir qui l’aurait approché pour convaincre ses membres à signer l’initiative enclenchée. Il n’en est rien, à en croire Yaguibou Bouba, membre dudit groupe parlementaire, par ailleurs Secrétaire général de l’ADF/RDA. En effet, précise-t-il, « Notre formation politique n’est pas partie prenante de cette initiative ; elle n’y a été associée ni de près, ni de loin. Nous l’avons du reste, apprise comme tout le monde, bien que nous soyons de la majorité présidentielle ». Mais M. Yaguibou dit n’en être pas surpris, étant donné que son parti a, depuis 2005, toujours défendu la clause limitative du mandat présidentiel.

Et aujourd’hui encore, l’ADF/RDA clame sa rupture d’avec son partenaire de la majorité présidentielle qu’est le CDP. En tout cas, M. Yaguibou se veut formel : « Aucun député de notre groupe parlementaire ne s’est associé à cette initiative ». Au-delà, précise-t-il, « Nous nous démarquons de cette initiative ». Une position qui, à entendre M. Yaguibou, ne saurait varier. Et de justifier, « Nous trouvons que c’est une initiative qui est périlleuse pour la paix sociale et la stabilité dans notre pays, du fait qu’elle risque de radicaliser les positions des uns et des autres ». A l’ADF/RDA, l’on trouve que « C’est mieux que les gens s’arrêtent là avec cette initiative ».

Au lieu de démarches tendant à modifier l’article 37 de la Loi fondamentale, confie Me Yaguibou, « notre parti pense que ce serait mieux d’aller directement à un dialogue franc et sincère entre les acteurs politiques ». « En tout cas, nous, nous sommes disposés au dialogue », a-t-il précisé. Un dialogue qui, selon lui, pourrait se faire sous l’autorité morale des autorités coutumières et religieuses qui ont d’ailleurs été visitées ces dernières semaines. Mais il faudrait, préconise-t-il, que chacun soit dans la disposition d’esprit pour pouvoir faire des concessions en évitant les positions extrêmes.

Fulbert Paré
Lefaso.net