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Ambassadeur Tulinabo Mushingi : « Ce que le Président du Faso a dit à Washington sur les hommes forts n’est pas une réplique à Obama »

Salama Tulinabo Mushingi a à peine un an à son poste d’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Burkina. Mais il fait certainement partie des membres du corps diplomatique qui peuvent se targuer d’avoir une certaine connaissance du Faso pour avoir déjà fait le tour des 13 régions du pays.
Ce vendredi 22 août, alors qu’il s’apprêtait à aller rencontrer le président Blaise Compaoré, il a bien voulu nous recevoir pour un entretien qui a tourné essentiellement autour du bilan du premier sommet Afrique –Etats-Unis tenu les 5 et 6 août 2014 à Washington. Vous vous en doutez, l’affirmation du Chef de l’Etat burkinabè selon laquelle il n’y a pas d’institutions fortes sans hommes forts et bien d’autres sujets d’intérêt national et international ont occupé une bonne place dans ce jeu de questions-réponses. Interview exclusive.

Lefaso.net : Vous avez assisté les 5 et 6 août 2014 à Washington au sommet Etats-Unis d’Amérique_-Afrique qui est une première du genre dans l’histoire entre les deux continents. En deux mots, comment qualifiez-vous cette rencontre ?

Ambassadeur Tulinabo Mushingi : Comme vous le dites, c’est une première du genre. Et le premier des mots qui me viennent en tête directement, c’est historique. Historique parce que, non seulement on a pu rassembler plus d’une cinquantaine chefs d’Etat et chefs de gouvernement dans un seul endroit, mais aussi c’est la première fois qu’un président américain tienne un tel sommet. Donc, pour nous, c’était vraiment historique, non seulement par la taille, le nombre de participants, mais aussi c’est la première fois de tenir un sommet Etats-Unis –Afrique.

Le deuxième mot qui m’intéresse beaucoup pour qualifier ce sommet, c’est le mot innovateur. Parce que je suis sûr que vous et moi avons déjà assisté à plusieurs sommets dans le monde mais la façon dont notre sommet était organisé, c’était vraiment une façon spéciale. Innovateur dans le sens qu’on n’a pas eu des discours comme beaucoup de gens s’y attendaient mais c’était beaucoup plus un dialogue entre partenaires égaux, entre tous ces chefs d’Etat et chefs de gouvernement africains et le président Obama, plus leurs collaborateurs bien sûr. C’était un dialogue qu’ils ont eu pendant ces trois jours.

Lefaso.net : Pourquoi cette option spéciale ?

Avec l’histoire, nous tous, nous apprenons. En fait, après avoir observé tous ces sommets qu’on a un peu partout, le président Obama a décidé d’essayer une nouvelle manière de faire. La nouvelle manière qu’il voulait, c’était d’avoir un dialogue entre partenaires égaux. Bien sûr les chefs d’Etat étaient habitués à voir des discours mais nous avions voulu essayer quelque chose de différent et voir si en échangeant des idées entre partenaires égaux, on pouvait arriver à se mettre d’accord beaucoup plus facilement, au lieu qu’une partie ou l’autre impose ses opinions.

Lefaso.net : Pour revenir à l’objet du sommet, s’agissait-il d’un sommet économique ou politique ?

Moi, je dirai les deux. Je ne sais pas si vous avez suivi le premier discours de notre secrétaire d’Etat, John Kerry, à l’Université de Virginie lorsqu’il a pris ses fonctions. Dans ce premier discours, il disait : “Economic diplomacy is Foreign Diplomacy and Foreign Diplamacy is Economic Diplomacy”.
Donc, pour nous, on ne peut plus séparer le politique et l’économique. Les deux vont ensemble. Et si vous regardez bien le programme du sommet, vous allez voir par exemple pour la session plénière : la première session ‘’Investir dans l’Avenir’’, la deuxième session ‘’Sécurité’’ et la troisième session ‘’Bonne gouvernance’’. Tout cela s’inclut : politique et économique.

Lefaso.net : Il n’empêche que d’aucuns ont plus relevé le volet économique que politique. Qu’en dites-vous ?

Notre principe de base, c’est que chacun a droit à son opinion. Nous ne pouvons pas contrôler ce que les gens disent ; chacun a droit à son opinion et nous respectons cela. Mais, franchement, nous, nous ne pouvons pas scinder l’économie de la politique. Bien sûr, un de vos volets que nous avons beaucoup poussés au cours de ce sommet, c’était le volet économique. Mais, cela ne veut pas dire que d’autres sujets n’ont pas été discutés. Le dernier sujet, comme je le soulignais tantôt, ‘’la bonne gouvernance’’ a fait l’objet d’échanges au cours du sommet. Et comme le président Obama l’indiquait : « Si vous regardez dans le monde, il est clair que les pays bien gouvernés ont beaucoup plus la chance d’attirer des investissements étrangers et ont beaucoup plus de chance aussi de voir leur développement économique accroître.

Lefaso.net : Brièvement, quel bilan pouvez-voir faire de ce premier sommet Afrique-Etats-Unis ?

Un bilan positif. C’était seulement trois jours mais franchement c’était plein. Au niveau global, bien sûr, nous tous parlons des 33 milliards de dollars qu’Obama a annoncés et ce n’est quand même pas une petite somme. La liste est longue mais je peux vous citer quelques éléments. Donc, les 33 milliards qui font partie du côté économique et constituent surtout une opportunité pour les entreprises américaines de pouvoir investir en Afrique. Nous avons voulu aussi cibler la jeunesse parce que, comme vous le savez, nous, nous voulons investir dans la génération qui va venir après nous. Le président Obama a renommé ce que nous appelions ‘’Young African Leaders Initiative’’ en ‘’Mandela Washington Fellowship’’. Ce programme va continuer dans les années à venir. Au niveau de la sécurité, nous allons renforcer notre formation de troupes de maintien de la paix dans le monde. Ici au Burkina Faso par exemple nous avons formé des bataillons qui sont au Darfour et au Mali. Nous intervenons au niveau de la santé non seulement sur le paludisme mais plus spécifiquement en faveur de la santé des mères et des enfants, cela pour cibler la nouvelle génération.

Pour revenir spécifiquement au Burkina, j’ai participé à une réunion de la Sécurité alimentaire avec votre ministre de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire où Rockefeller Fondation a annoncé des bourses dans le domaine. J’ai aussi assisté à la signature de Trade and Investment Framework Agreement (TIFW), un accord entre les Etats-Unis et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). J’ai par ailleurs assisté à la signature du contrat que le Burkina Faso a signé avec une compagnie américaine spécialisée dans la fabrication rapide de maisons. Pour nous, que ce soit au niveau global ou bilatéral, le bilan était positif.

Lefaso.net : Et sur le plan politique, quel bilan faites-vous de ce sommet ?

Sur le plan politique, le bilan est aussi positif. Le fait d’échanger, de parler clairement et de se dire la vérité est une constante dans notre position. Notre politique est assez claire. Depuis le discours d’Obama à Accra en 2009 où nous avions insisté sur les institutions fortes, jusqu’aujourd’hui en passant par le discours du secrétaire d’Etat John Kerry à Kinshasa, le discours de notre chef du Bureau Afrique Thomas Linda Greenfield à Washington jusqu’à mon discours du 4 juillet ; notre position n’a pas changé. Nous insistons sur les insistons des institutions fortes.

Lefaso.net : Vous insistez sur des institutions fortes, mais votre message est-il entendu par les chefs d’Etat africains dont la plupart, contrairement à ce que vous prônez, n’hésitent pas à modifier leurs Constitutions pour rester au pouvoir ?

Quand on se parle, on se comprend quand même. Nous avons des langues différentes, nous parlons en Anglais, vous parlez en Français, il y a des interprètes, on peut se regarder dans les yeux et voir qu’on se comprend.

Lefaso.net : Par exemple en marge du sommet, le président Blaise Compaoré a laissé entendre qu’on avait aussi besoin d’hommes forts pour instaurer des institutions fortes. Comment avez-vous appréhendé cette affirmation du chef de l’Etat burkinabè qui sonne comme une réplique au message du président Obama sur les institutions fortes ?

Ce n’est pas une réplique au message d’Obama. Nous parlons à la presse, il parle à la presse, nous parlons entre nous, ce qu’on dit à la presse et ce qu’on se dit l’un à l’autre, tout cela fait partie du dialogue. Ces derniers temps, nous en tant que partenaires du Burkina Faso, nous partageons nos opinions, nous partageons ce que nous faisons. Pour nous Américains, le principe de limitation des mandats est assez clair dans notre système de gouvernement et c’est ce que nous partageons avec nos partenaires.

Lefaso.net : A entendre le président Compaoré, le système américain n’est pas exportable… Peut-on exporter le système politique américain partout dans le monde ?

Nous ne sommes pas là pour exporter un système ou un autre. Je peux paraphraser aussi le Président Obama quand on lui a posé une question pareille. Nous Américains, nous savons qu’il y a des différences à travers le monde. Notre pays est fondé sur la diversité, donc nous savons qu’il y a des différences, que ce soit dans les systèmes, entre personnes ou sur les points de vue. Nous le voyons dans le monde, en Europe, en Afrique, en Asie, etc., il y a une application différente de tous ces principes humains. Mais le fondamental, c’est que même s’il y a des différences il y a des principes de base sur lesquels nous tous nous pouvons nous mettre d’accord. Qu’on applique la démocratie différemment ici ou là, il y a quand même des principes de base sur lesquels nous pouvons nous mettre d’accord. Un de ces principes est que nous avons besoin d’institutions fortes pour faire avancer la démocratie dans un pays quelconque.

Lefaso.net : N’a-t-on pas aussi pas besoin d’hommes forts pour instaurer des institutions fortes ?

La définition d’homme fort, c’est peut-être ce que nous devons essayer de clarifier ; c’est quoi homme fort ? Mais, honnêtement quand vous regardez notre système depuis le président Kennedy dans les années 60 jusqu’au président Obama, on a eu une succession de présidents. Tous ont des capacités différentes les uns des autres. Mais, comme nos institutions sont fortes, nous n’avons pas besoin de nous inquiéter et de chercher à savoir quel président est plus fort que l’autre, etc. Donc, quand vous regardez notre système et vous comptez ses présidents depuis Kennedy jusqu’à Obama, tous ont des qualités différentes. Mais notre système continue parce que les institutions sont là, sont fortes.

Lefaso.net : Cela fait plus d’un an que vous êtes au Burkina en tant que représentant des Etats-Unis. Quel est l’état des relations entre les deux pays ?

Elles sont bonnes. Les relations sont bonnes et nous sommes très contents de là où nous sommes. Comme vous le savez, nous sommes là depuis les années 60, voire 1958. Donc nous sommes très contents des relations que nous avons avec le Burkina Faso. Les trois volets dont je vous ai parlés, encore une fois pour vous montrer comment nous avons un objectif et nous continuons avec cet objectif. L’objectif, c’est sauvegarder les intérêts américains et aider le peuple burkinabè. Donc, on veut voir comment, en travaillant ensemble, on arrive à cette relation gagnant-gagnant qui bénéficie au peuple burkinabè et au peuple américain.

Et les trois volets que nous avons ciblés avec mes collaborateurs et mes collègues ici c’est que nous avons le volet économique, nous avons le volet sécurité et le volet bonne gouvernance. Nous essayons de faire avancer ces trois volets ensemble. Certains avancent plus vite que d’autres, vous les médias vous parlez beaucoup plus de l’un ou l’autre volet, mais nous nous concentrons à essayer de faire avancer ces trois volets en même temps. Et nous sommes contents de là où nous sommes.

Lefaso.net : Donc, vous assurez que malgré le semblant de différend sur la question de la modification de la Constitution ou de votre attachement à l’alternance, les rapports entre nos deux pays sont au beau fixe ?

Absolument. Parce que même entre les amis, il y a des désaccords de temps en temps. Mais, cela ne doit pas entraîner pour autant l’arrêt de l’amitié. Les relations entre les médias et nous, il existe parfois des désaccords. Mais, on continue quand-même à vous inviter et à venir vous chercher et à travailler avec vous. Même dans une famille, il y a quelquefois des divergences de vues entre les membres mais cela ne doit pas les empêcher de vivre ensemble. C’est pour vous dire que notre relation continue, cela ne m’inquiète pas.

Lefaso.net : Pour revenir sur le volet économique du sommet, vous avez parlé des 33 milliards annoncés au cours du sommet. A quoi cela est destiné ?

Ces 33 milliards, c’est beaucoup plus le volet investissements et surtout le côté privé. Nous essayons franchement de pousser le volet public-privé pour voir si l’on peut stimuler et augmenter notre collaboration avec les pays africains. Pour le cas spécifique du Burkina, nous œuvrons à attirer des compagnies américaines afin qu’elles viennent investir au Burkina Faso.

Lefaso.net : Le Millennium Challenge Account Burkina (MCA Burkina) tire vers sa fin. Y a-t-il une chance que le Compact soit reconduit pour le Burkina ?

Nous, nous ne parlons pas en termes de chance. On parle en termes de travailler dur et postuler pour voir où est-ce qu’on en arrive. Comme nous en avons déjà discuté plusieurs fois, la réponse à votre question se situe à trois niveaux. Les membres du conseil d’administration de Millennium Challenge Corporation (MCC) vont se réunir en décembre et ce sera d’abord l’occasion pour eux de regarder et d’apprécier la performance du premier compact du Burkina. Jusqu’à présent nous pensons que c’est bien fait, ils ont vraiment beaucoup travaillé sur ce compact. Le deuxième volet, c’est le tableau de bord qu’on sort chaque année et qui comporte une vingtaine d’indices qui vont du rouge au vert. Quand l’indice est au vert, cela signifie que c’est bon. Dans le tableau de bord de l’année fiscal 2014, on va voir si le Burkina a bien fait. Le troisième volet va concerner la situation politique et le fonctionnement des institutions du Burkina à l’heure de la tenue du conseil d’administration du MCC. Donc, la décision va prendre en compte ces trois aspects.

Lefaso.net : AGOA, la loi sur la croissance et les opportunités d’affaires en Afrique adoptée en 2000, tire aussi vers sa fin. Peut-on également espérer une reconduction ?

Effectivement, la loi AGOA prend fin en 2015 et d’après les discussions que nous avons eues à Washington, tout le monde se félicite de sa mise en œuvre. Africains comme Américains, nous sommes contents des résultats enregistrés jusqu’à présent. Des deux côtés, nous avons des raisons de croire que l’administration va pousser pour que la loi soit reconduite. Et comme c’est une loi, c’est au congrès que revient bien sûr la décision de sa reconduction.

Lefaso.net : Le Burkina fait partie des pays qui ont bénéficié de cette loi. Peut-on avoir à ce jour une idée sur les retombées de cette loi, aussi bien pour le Burkina Faso que pour les Etats-Unis ?

Là aussi c’est un bilan positif, est ce qu’on peut faire mieux ? Bien sûr. C’est pourquoi, nous ici à l’ambassade, avec mes collègues de la section économique, nous essayons de pousser, de vraiment parler avec les Burkinabè pour voir comment ils peuvent tirer profit de la loi AGOA qui existe toujours. Dans ce sens-là, nous venions pour la première fois de notre histoire de créer notre Chambre de Commerce, American Chamber of Commerce, qui existe maintenant et qui va nous aider à sensibiliser les hommes d’affaires Burkinabè pour profiter davantage de cette loi.

J’ai visité moi-même la société SOTRIA-B qui fait les noix d’acajou. Elle existe depuis longtemps, elle exporte aux Etats-Unis mais elle a dit que ce n’est que depuis l’année passée qu’elle a commencé à profiter de la loi AGOA. En 2013, les exportations du Burkina Faso vers les USA ont doublé par rapport à 2012, jusqu’à environ six millions de dollars et cela grâce à la loi AGOA.

Lefaso.net : L’année dernière, alors en visite en Afrique du Sud, le président Obama avait lancé un programme d’électrification en faveur de l’Afrique, où en êtes-vous avec ce projet ?

Ce projet aussi continue. En fait, j’aurais dû aussi parler de cette initiative au moment où j’abordais le bilan du sommet parce qu’on en a parlé. Jusqu’au moment où je vous parle, nos engagements, que ce soit côté gouvernement ou côté privé, atteignent plus ou moins 20 milliards de dollars dans cette initiative de Power Africa. Nous avons voulu ciblé pour le début quelques pays pour voir comment cela va marcher. Dans la sous-région ouest-africaine, c’est le Ghana qui a été retenu. Nous espérons qu’avec une amélioration de l’électrification au Ghana, cela aidera aussi le Burkina Faso et les pays limitrophes. Si les choses marchent avec les pays ciblés, l’on verra par la suite s’il y a une possibilité d’étendre l’initiative à d’autres pays.

Lefaso.net : Nous sommes à la fin de l’entretien. Quelque chose vous est-il resté sur le cœur et que vous voudriez exprimer ici ?

C’est vous remercier d’être venu nous rencontrer ici et dire que le sommet Afrique- Etats-Unis est à son début. En regardant tous ces chefs d’Etat réunis lors de la session plénière, c’est clair que le souhait exprimé ou non de beaucoup, c’est de voir un tel sommet continuer. Mais, nous aux Etats-Unis, nous ne voulons pas faire des sommets pour faire des sommets seulement. D’ici deux mois, trois mois, six mois, un an, nous allons voir quels sont les résultats de tout ce dont on a parlé pendant ce sommet et décider de ce que nous allons faire dans les années à venir.

Franchement, l’organisation de ce sommet a été un succès. Depuis le premier jour où les leaders sont allés voir les membres du congrès. Et aussi on a eu 25 diners organisés à Washington DC pour que des gens puissent se parler informellement, échanger des idées sans discours. Le deuxième jour on a eu toute une journée de rencontres des hommes d’affaires avec les chefs d’Etat et leur délégation, journée au cours de laquelle il a été question d’initiatives comme ‘’Power Africa ‘’ et d’investissement. Le troisième jour, c’était la plénière, le président Obama et ses collègues ont passé en revue les trois sujets dont je vous ai parlés, à savoir investir dans l’avenir, la sécurité et la bonne gouvernance et tout le monde a pu échanger. Franchement j’étais très content d’être participant actif au sommet et le quatrième jour, je suis allé avec votre délégation à ‘’Atlantic Council ‘’ où votre président était ‘’the guest speaker’’ où il y avait un peu du monde et où sa prestation était, comme on dit en anglais, ‘’outstanding ‘’ (remarquable).

De là, nous sommes allés à un forum de businessmen burkinabè et américains où la salle était pleine. On a entendu les hommes d’affaires burkinabè et les hommes d’affaires américains, ce qu’ils font. En outre, j’ai participé à une réunion entre votre président et notre secrétaire à l’énergie où votre président a fait montre de sa maîtrise du dossier sur l’énergie et il était question de l’énergie solaire. Puis on a terminé par une réunion avec notre secrétaire à l’Agriculture. C’était une réunion très importante où encore une fois votre président et ses collaborateurs ont pu exposer ce qu’ils savaient sur ce volet. Et enfin il y avait la rencontre avec la communauté burkinabè où j’ai dû prendre congé de votre délégation et les laisser parler en famille.

Franchement, nous sommes contents du sommet. En fait, dans quelques minutes je vais voir le président du Faso et j’en profiterai pour lui poser certaines de vos questions sur le sommet, comment il l’a trouvé et quelles sont les prochaines étapes
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Entretien réalisé par Grégoire B. BAZIE
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