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Financement du Fonds mondial : 102 milliards 300 millions de FCFA pour les priorités de santé

Le Ministère de la santé organise du 8 au 10 juillet 2014, à Ouagadougou, un dialogue national, en vue d’identifier, dans le cadre du financement du Fonds mondial, les priorités nationales en matière de santé.

102 milliards 300 millions, de FCFA. C’est l’enveloppe que le Fonds mondial met à la disposition du Burkina Faso, de 2014-2017, pour soutenir ses efforts de lutte contre le VIH/Sida, le paludisme et la tuberculose. Pour l’utilisation de cette enveloppe, les priorités nationales les plus susceptibles d’avoir un impact significatif sur ces trois maladies doivent être identifiées, par un dialogue inclusif. C’est l’exercice auquel s’attellent les représentants du secteur privé, du secteur public, de la société civile et des partenaires techniques et financiers, du 8 au 10 juillet 2014, à Ouagadougou. Ils vont également échanger sur le renforcement du système de santé. Selon le président du Mécanisme de coordination pays, Pr Robert Soudré, le dialogue national consistera «à extirper ce que nous pensons être les priorités des priorités pouvant être soumises au financement du Fonds mondial». Pour cela, les plans stratégiques du Burkina Faso concernant les maladies citées en seront la matière de base. Ce pays bénéficie du financement du Fonds mondial, depuis 2002.

Selon le Pr, de cette date à 2010, environ 76 milliards FCFA ont été obtenus, après requêtes soumises. Toutefois, à partir de 2014, un nouveau mécanisme de financement est mis en œuvre : le montant du fonds mis à la disposition des pays soumissionnaires est connu d’avance. Ce qui leur reste à faire, c’est de déterminer, par des concertations de l’ensemble de tous les acteurs, les priorités où il sera injecté. Pour l’année 2014-2017, l’enveloppe prévue pour «le pays des hommes intègres» est estimée à plus de 102 milliards FCFA, a fait savoir le Pr Soudré.

Pour le ministre de la Santé, Léné Sebgo, face à cette situation nouvelle qui est que le processus d’élaboration des notes conceptuelles soit soutenu par un dialogue national solide, il y a lieu de mettre de côté, les divergences, afin que l’essentiel soit trouvé. Soulignant l’importance de la tenue de ce cadre d’échange, le ministre a indiqué que le financement du Fonds mondial a permis de faire de la prise en charge médicale, du dépistage et de la prévention (sensibilisation) des trois maladies, une réalité au Burkina Faso. Il a traduit les remerciements du gouvernement à tous ceux qui ont travaillé à rendre ce pays éligible. Il a invité les participants de la rencontre à faire des propositions ciblées sur des priorités de santé qui devront être compatibles avec les exigences du Fonds. Ce dialogue connaît la participation de certains partenaires comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS). «L’OMS est partie prenante à ce processus et responsable des résultats auxquels le dialogue va aboutir. Ce qui va permettre au Burkina de présenter de bonnes propositions qui auront l’accord du Fonds», a dit la représentante-résidente, Djamila Cabral.

SIDWAYA-QUOTIDIEN
Habibata WARA
Sandrine NASSA
(Stagiaire)