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Independence Day des Etats-Unis : Un autre Compact pour le Burkina Faso

Vendredi 04 juillet dernier, les Etats Unis d’Amérique (USA) ont célébré le 238e anniversaire de leur indépendance. Et comme chaque année, la représentation diplomatique américaine à Ouagadougou n’est pas restée en marge. Elle a reçu en son siège toutes les couches sociales burkinabè pour une communion avec le peuple américain. Avec cette information majeure : La poursuite de la coopération bilatérale entre nos deux pays à travers notamment le lancement très bientôt d’un nouveau « COMPACT ».

Le premier ministre Luc Adolphe Tiao pour l’exécutif, des présidents d’institutions de la république, la hiérarchie militaire, des partis politiques de l’opposition comme de la majorité, le monde associatif et communautaire,…Tous ou presque étaient présents à cette célébration de l’anniversaire des USA. Et bien reçus par le maître des lieux, Son Excellence Dr Tulinabo Salama Mushingi.

Cette célébration coïncidait presque jour pour jour avec le premier anniversaire de la présence de Dr Mushingi en tant que Ambassadeur des USA au Burkina. Une occasion pour le diplomate américain de faire le point de sa présence sur le sol du pays des hommes intègres.

Un autre Compact très bientôt

L’Ambassadeur des USA dit avoir visité les 13 régions du Burkina, visité les bataillons militaires équipés et formés dans le cadre de la coopération bilatérale, visité, avec le Président du Faso, le périmètre irrigué de Dî et connu le bonheur d’emprunter la route Dédougou- Nouna- Frontière du Mali (ces deux dernières réalisations ont été financées par le MCA, ce programme majeur américain).

Le programme majeur américain au Burkina Faso, c’est bien le Compact (Engagement en anglais) à travers le Millenium Challenge Account (MCA). Ce Compact arrive à échéance à la fin de ce mois de juillet, et selon l’Ambassadeur, un autre Compact est d’ores et déjà en cours entre son pays et le Burkina Faso qui sera lancé très prochainement. « De nouveaux programmes de résilience de l’USAID avec des interventions dans les domaines de l’eau et l’assainissement, de la santé et la nutrition, ainsi que la bonne gouvernance », précise -t -il. « RISE » est son nom de baptême en anglais.

« La peur d’un avenir incertain est présente »

Celui qui dit avoir mangé le Tô même chez Chantal et le poulet flambé à l’ail à Ouahigouya dit avoir « aussi vu des stades pleins de citoyens burkinabé (recto verso comme ce soir), libres de s’exprimer et de soutenir pacifiquement tel ou tel parti politique ». Un « recto verso » qui a eu le mérite de détendre un tant soit peu l’atmosphère.

Tout en disant la disponibilité des USA à accompagner les Burkinabé à construire une démocratie possédant des institutions fortes et stables, il ajoute : « Malgré les progrès accomplis, le Burkina Faso n’a pas encore vécu une transition pacifique et démocratique. La peur d’un avenir incertain, pourrions- nous affirmer, est présente c. Et cette citation du Président Barack Obama des Etats-Unis qu’il reprend comme pour relativiser les choses : « Il n’y a pas de changement sans risque, et pas de progrès sans sacrifice ».

La fête nationale des USA est toujours l’occasion d’une grande introspection sur le sens de l’indépendance et sur certains principes clés de la démocratie. Et le président Obama semble en avoir tiré certaines conclusions, lui qui a répété au cours de son allocution officielle dans le cadre de ce 04 juillet que les Etats Unis d’Amérique sont un modèle de démocratie. L’ambassadeur des Etats Unis d’Amérique au Burkina Faso y est revenu dans ce large extrait que nous vous proposons pour finir : « Au fil des années, nous avons clarifié ce que « Egalité » signifiait et formulé 27 Amendements à la Constitution. La plupart des amendements ont élargi les libertés de l’individu. Les autres ont délimité le pouvoir du gouvernement, comme le 22è Amendement limitant la présidence à deux mandats. Aujourd’hui, nous, Américains, restons unis sur la base de notre entendement que nous sommes tous créés égaux et dotés de droits inaliénables, y compris le droit de participer au gouvernement.

Excellences Mesdames et Messieurs. Du peu d’expérience que j’ai pu acquérir au cours de mes quelques mois de séjour ici, je vois que le Burkinabé possède non seulement la résilience, mais aussi et surtout le courage et la détermination pour atteindre ce même objectif ».

Samuel Somda
Lefaso.net