Vers la mise en place d’un accord de protection des investissements
COOPÉRATION BURKINA FASO-SINGAPOUR
Le Président du Faso, Blaise Compaoré, a échangé, ce mercredi 23 avril 2014 en fin de matinée, avec le Président et le Premier ministre singapouriens. A l’issue des deux audiences, il a annoncé la mise en place prochaine d’un accord de protection des investissements entre le Burkina Faso et Singapour.
C’est au palais présidentiel de Singapour, que le chef de l’Etat burkinabè a rencontré les deux personnalités les plus importantes de ce pays. Pendant plus d’une heure d’horloge, il a échangé avec le président de la République de Singapour, Tony Keng Yam et son Premier ministre, Lee Hsien Loong, sur la coopération entre les deux Etats. « Nous avons pu constater l’excellence des relations entre nos deux pays. Nous avons pris l’engagement de renforcer le dispositif qui va nous permettre à la fois de mieux coopérer, mais surtout d’intensifier nos relations », a déclaré Blaise Compaoré. Il a par ailleurs dit avoir évoqué avec ses hôtes, le forum des investisseurs privés au Burkina Faso, qui s’ouvre ce jeudi 24 avril 2014 à Singapour. Selon le président du Faso, Singapour est très intéressé par le Burkina Faso. « Ils suivent d’ici ce qui se passe aussi en Afrique. Mais, ils souhaiteraient que les Burkinabè aussi connaissent mieux leur région », a-t-il souligné.
Par ailleurs, les présidents Compaoré et Keng Yam ont pris l’engagement, au cours de leur entretien, de parvenir à un accord de protection des investissements dans les deux pays. Enfin, le président du Faso a estimé que le Burkina Faso devrait aussi s’inspirer du modèle singapourien, pour faire aboutir ses ambitions : « Nous ne pouvons que respecter ce pays, pour l’exemple qu’il donne au monde. C’est un pays aux ressources naturelles limitées qui a réussi un développement à la fois rapide et durable », a-t-il conclu.
Blaise Compaoré est arrivé à Singapour le mardi 22 avril 2014 pour présider le forum des investisseurs privés au Burkina Faso. Il est accompagné de six membres du gouvernement. Il s’agit des ministres de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba, de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Arthur Patiendé Kafando, de l’Energie et des Mines, Salif Lamoussa Kaboré, de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana, de l’Eau et des Ressources halieutiques, Mamounata Belem et du ministre de l’Economie numérique et des Postes, Jean Coulidiaty. La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) est aussi venue en force dans la cité-Etat. En effet, la présidente de l’institution, Alizèta Ouédraogo, son vice-président, Lassiné Diawara et son directeur général, Franck Tapsoba, ainsi que de nombreux opérateurs économiques, sont présents à Singapour.
SIDWAYA
Moustapha SYLLA
Envoyé spécial à Singapour
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Vu et entendu à Singapour
Singapour, la ville la plus chère d’Asie
Si Singapour fait partie des villes ou pays (c’est la seule ville de Singapour qui constitue en même temps tout le pays) les plus prospères au monde, il est aussi reconnu que cette mégalopole de plus de cinq millions d’habitants se classe en tête des villes les plus chères du monde asiatique. C’est en tout cas, ce que nous a confié un diplomate burkinabè présent au forum de Singapour. Avec plus de 220 gratte-ciel (immeubles de 100 mètres de hauteur et plus), de luxueux hôtels, restaurants et centres commerciaux, ainsi que des voitures de luxe un peu partout dans la circulation, Singapour se présente en effet comme une cité où ne vivent que des riches. La monnaie locale, le dollar singapourien, a presque la même valeur que le dollar américain (entre 400 et 500 F CFA). Tenez-vous bien, pour se procurer par exemple une puce de téléphone dans cette ville, il faut débourser près de 40 dollars singapouriens, soit environ 15 000 F CFA. Ou encore près de 30 dollars (plus de 10 000 F CFA), pour déguster un plat de riz et quelques morceaux de viande…sucrée.
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Zéro Burkinabè à Singapour
Selon le premier conseiller de l’ambassade du Burkina Faso au Japon, Benjamin Nana, aucun Burkinabè ne réside à Singapour, du fait justement de la cherté de la vie dans cette cité. « Le niveau de vie est très élevé. Les compatriotes qu’on rencontre ici sont généralement en transit pour la Chine où ils vont faire des affaires », a-t-il souligné. Par contre, dans d’autres pays d’Asie comme l’Indonésie, des Burkinabè (ils sont une trentaine dans ce pays) sont devenus des industriels. Ils ont même développé des unités de production et de transformation et ont réussi à s’intégrer dans le système. En Malaisie, un autre pays voisin de Singapour, il y a une forte communauté de Burkinabè, composée en majorité d’étudiants, mais aussi d’hommes d’affaires.
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Les Burkinabè exemptés de visa à Singapour
C’est à partir du 1er mai 1993, que les relations entre le Burkina Faso et Singapour ont débuté. Depuis cette date jusqu’à nos jours, la coopération entre les deux pays fonctionne normalement, si bien que Singapour a supprimé depuis quelques années maintenant, les visas au profit des ressortissants burkinabè détenteurs de passeports diplomatiques, de service ou de passeports ordinaires, pour des séjours n’excédant pas trente jours. Il est probable que les autorités burkinabè décident de la réciprocité de cette mesure au cours du forum des investisseurs. Une décision qui, si elle est effective, pourrait, selon l’ambassadeur du Burkina Faso au Japon, François Ouibida, encourager les investisseurs à se rendre au "pays des Hommes intègres". « Ces gens (les investisseurs) sont très sollicités et la concurrence est très rude au niveau des Etats. Quand ils viennent et qu’il y a des problèmes pour rentrer, généralement, ils ne veulent pas revenir. Nous voulons leur dire qu’ils sont la bienvenue chez nous et dès lors qu’ils viennent, nous allons les accueillir à bras ouverts. S’ils veulent s’installer, ils pourront le faire », a expliqué le diplomate.
Rassemblés à Singapour par
Moustapha SYLLA
Le Président du Faso, Blaise Compaoré, a échangé, ce mercredi 23 avril 2014 en fin de matinée, avec le Président et le Premier ministre singapouriens. A l’issue des deux audiences, il a annoncé la mise en place prochaine d’un accord de protection des investissements entre le Burkina Faso et Singapour.
C’est au palais présidentiel de Singapour, que le chef de l’Etat burkinabè a rencontré les deux personnalités les plus importantes de ce pays. Pendant plus d’une heure d’horloge, il a échangé avec le président de la République de Singapour, Tony Keng Yam et son Premier ministre, Lee Hsien Loong, sur la coopération entre les deux Etats. « Nous avons pu constater l’excellence des relations entre nos deux pays. Nous avons pris l’engagement de renforcer le dispositif qui va nous permettre à la fois de mieux coopérer, mais surtout d’intensifier nos relations », a déclaré Blaise Compaoré. Il a par ailleurs dit avoir évoqué avec ses hôtes, le forum des investisseurs privés au Burkina Faso, qui s’ouvre ce jeudi 24 avril 2014 à Singapour. Selon le président du Faso, Singapour est très intéressé par le Burkina Faso. « Ils suivent d’ici ce qui se passe aussi en Afrique. Mais, ils souhaiteraient que les Burkinabè aussi connaissent mieux leur région », a-t-il souligné.
Par ailleurs, les présidents Compaoré et Keng Yam ont pris l’engagement, au cours de leur entretien, de parvenir à un accord de protection des investissements dans les deux pays. Enfin, le président du Faso a estimé que le Burkina Faso devrait aussi s’inspirer du modèle singapourien, pour faire aboutir ses ambitions : « Nous ne pouvons que respecter ce pays, pour l’exemple qu’il donne au monde. C’est un pays aux ressources naturelles limitées qui a réussi un développement à la fois rapide et durable », a-t-il conclu.
Blaise Compaoré est arrivé à Singapour le mardi 22 avril 2014 pour présider le forum des investisseurs privés au Burkina Faso. Il est accompagné de six membres du gouvernement. Il s’agit des ministres de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba, de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Arthur Patiendé Kafando, de l’Energie et des Mines, Salif Lamoussa Kaboré, de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Mahama Zoungrana, de l’Eau et des Ressources halieutiques, Mamounata Belem et du ministre de l’Economie numérique et des Postes, Jean Coulidiaty. La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) est aussi venue en force dans la cité-Etat. En effet, la présidente de l’institution, Alizèta Ouédraogo, son vice-président, Lassiné Diawara et son directeur général, Franck Tapsoba, ainsi que de nombreux opérateurs économiques, sont présents à Singapour.
SIDWAYA
Moustapha SYLLA
Envoyé spécial à Singapour
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Vu et entendu à Singapour
Singapour, la ville la plus chère d’Asie
Si Singapour fait partie des villes ou pays (c’est la seule ville de Singapour qui constitue en même temps tout le pays) les plus prospères au monde, il est aussi reconnu que cette mégalopole de plus de cinq millions d’habitants se classe en tête des villes les plus chères du monde asiatique. C’est en tout cas, ce que nous a confié un diplomate burkinabè présent au forum de Singapour. Avec plus de 220 gratte-ciel (immeubles de 100 mètres de hauteur et plus), de luxueux hôtels, restaurants et centres commerciaux, ainsi que des voitures de luxe un peu partout dans la circulation, Singapour se présente en effet comme une cité où ne vivent que des riches. La monnaie locale, le dollar singapourien, a presque la même valeur que le dollar américain (entre 400 et 500 F CFA). Tenez-vous bien, pour se procurer par exemple une puce de téléphone dans cette ville, il faut débourser près de 40 dollars singapouriens, soit environ 15 000 F CFA. Ou encore près de 30 dollars (plus de 10 000 F CFA), pour déguster un plat de riz et quelques morceaux de viande…sucrée.
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Zéro Burkinabè à Singapour
Selon le premier conseiller de l’ambassade du Burkina Faso au Japon, Benjamin Nana, aucun Burkinabè ne réside à Singapour, du fait justement de la cherté de la vie dans cette cité. « Le niveau de vie est très élevé. Les compatriotes qu’on rencontre ici sont généralement en transit pour la Chine où ils vont faire des affaires », a-t-il souligné. Par contre, dans d’autres pays d’Asie comme l’Indonésie, des Burkinabè (ils sont une trentaine dans ce pays) sont devenus des industriels. Ils ont même développé des unités de production et de transformation et ont réussi à s’intégrer dans le système. En Malaisie, un autre pays voisin de Singapour, il y a une forte communauté de Burkinabè, composée en majorité d’étudiants, mais aussi d’hommes d’affaires.
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Les Burkinabè exemptés de visa à Singapour
C’est à partir du 1er mai 1993, que les relations entre le Burkina Faso et Singapour ont débuté. Depuis cette date jusqu’à nos jours, la coopération entre les deux pays fonctionne normalement, si bien que Singapour a supprimé depuis quelques années maintenant, les visas au profit des ressortissants burkinabè détenteurs de passeports diplomatiques, de service ou de passeports ordinaires, pour des séjours n’excédant pas trente jours. Il est probable que les autorités burkinabè décident de la réciprocité de cette mesure au cours du forum des investisseurs. Une décision qui, si elle est effective, pourrait, selon l’ambassadeur du Burkina Faso au Japon, François Ouibida, encourager les investisseurs à se rendre au "pays des Hommes intègres". « Ces gens (les investisseurs) sont très sollicités et la concurrence est très rude au niveau des Etats. Quand ils viennent et qu’il y a des problèmes pour rentrer, généralement, ils ne veulent pas revenir. Nous voulons leur dire qu’ils sont la bienvenue chez nous et dès lors qu’ils viennent, nous allons les accueillir à bras ouverts. S’ils veulent s’installer, ils pourront le faire », a expliqué le diplomate.
Rassemblés à Singapour par
Moustapha SYLLA